Nous avons notre trio pour la Coupe du Monde de la Pâtisserie! Haruka Atsuji (candidate chocolat), Jérémy Massing (candidat sucre) et Mickaël Guyader (candidat glace) remportent la sélection France. Toute la journée, nous avons eu le bonheur de voir les pièces artistiques se monter, envers et contre toutes les lois de la gravité. Certaines ont cassé, nous laissant sans voix. C’est la beauté du geste de travailler avec un tel sens artistique sur l’éphémère.
Le podium
Haruka Atsuji (candidate chocolat), Jérémy Massing (candidat sucre) et Mickaël Guyader (candidat glace) remportent la sélection France de la Coupe du Monde de la Pâtisserie. Les deux premiers défendront la France lors de la Coupe Europe de la Pâtisserie à Paris, les 21 et 22 janvier 2024pendant Sirha Europain. En cas de qualification, Mickaël Guyader les rejoindra pour tenter d’obtenir le titre de Champion du Monde de la Pâtisserie lors du prochain Sirha Lyon en janvier 2025.
De grands frissons, et la beauté de l’éphémère.
Parfois, les pièces artistiques sont un peu un amoncellement d’éléments qui une fois ensemble, ne font pas unité. Nous avions tant aimé la pièce des japonais lors de la dernière Coupe du Monde de Pâtisserie, (La baleine), qui présentait une telle harmonie entre les pièces qui la composaient, que nous avons été ravis de voir que le niveau de nos candidats pour cette sélection France était à la hauteur. Certaines pièces auraient pu être présentées à la finale. D’un autre côté, m’a glissé l’un des jurés, vu que nous avons une revanche à prendre, on a intérêt à mettre la barre haute ! En effet, la France arrivait troisième en 2021, derrière les Italiens et les Japonais.
On retiendra…
Des pièces de chocolat superbes, et notamment celle des « tuyaux » qui avait la qualité de la construction, « de l’intelligence de l’assemblage », me disent certains jurys qui ont apprécié l’esthétique des pièces coulées dans des moules, mais ont préféré celles qui étaient emboitées et sur lesquelles on voyait la maitrise des jointures.
C’est la fleur blanche monumentale de Haruka Atsuji qui remporte la mise, aux magnifiques pétales immaculés d’une grande poésie.
Le paon…
Le travail du sucre est fascinant. On les observe tirer les masses sous la lampe et petit à petit les pièces se montent sous nos yeux. Deux se détachent vite du lot. Le paon bleu, avec ses plumes transparentes assez dingues, et les montgolfières, aériennes.
Enzo Baptista avait réalisé une pièce de sucre magnifique, une envolée poétique qui s’est cassée au moment de la dépose sur la table de présentation. Nous étions sidérés, sans voix, tant de travail détruit en une seconde. Au sol et sur la table, comme des débris de cristal.
C’est aussi la beauté du geste de travailler avec un tel sens artistique sur l’éphémère, envers et contre toutes les lois de la gravité. Nous aurons eu la joie de voir, tout au long de la journée, ces montgolfières monter vers le ciel. Pendant ce temps, le paon de Jérémy Massing se parait de ses plumes en camaïeu de bleus. C’est lui qui l’emporte, et le jury salue un travail minutieux avec des effets de drapés qu’on aurait plus imaginés sur un tissu que sur une pièce de sucre. Enfin, Mickaël Guyader complète le trio avec l’entremet glacé.
L’important c’est la cohésion
On va chercher la cohésion d’équipe entre ces trois profils complémentaires. D’ailleurs, Naïs Pirollet, Bocuse d’Or France 2021, faisait partie du jury et a posé aux candidats les questions justes sur leur aptitude à travailler en équipe. Jordi Bordas, Président d’Honneur a conclu : « Chaque candidat a fait preuve d’un travail complexe, tant dans les goûts que les textures. J’espère que ces trois candidats feront preuve de cohésion, car la Coupe du Monde de la Pâtisserie est une compétition d’équipe. »
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