Nous avons trouvé des pépites qui iraient bien chez vous : des assiettes Kintsugi qui reprennent le dessin de votre maison, des supports à amuse-bouches en cep de vigne, des pivoines sculptées en cire, véritables petits bijoux, des céramiques de Vallauris où le chef choisit ses couleurs, et des paravents en bois et cuir pour créer l’intimité entre vos tables. Mais aussi des couteaux de dégustation uniques et contemporains, une table elliptique en cerisier, des assiettes imitant les méandres du fleuve, des tuiles dessinées de méduses pour recevoir les amuse-bouche et une console de porcelaine qui semble suspendue par des fils invisibles. Voici nos coups de cœur de l’année !
1 Les assiettes de la Manufacture de Longchamp au Cèdre Beaune, avec le chef Jordan Billan
Des gravures d’antan entièrement crées à la main à la Manufacture de Longchamp, et reproduites par morceaux en chromolithographie : c’est la collection Kintsugi en porcelaine haut de gamme que l’on peut admirer à la table Le Clos du Cèdre à Beaune. « Philippe Orliac a repris en 2016 l’ancienne faïencerie mondialement connue, un fleuron de notre région », nous raconte le chef Jordan Billan. « Nos assiettes de présentation ont été entièrement redessinées à la main avec une ancienne illustration de notre bâtisse. Des théières, tasses à thé et vases sont en cours de réalisation. Un vrai brin d’histoire de la Bourgogne qui mérite d’être mis en avant ! »
www.manufacturedelongchamp.com
2 Les supports en bois de l’Atelier Duramen chez Cédric Burtin à Saint-Rémy près de Chalon sur Saône
À la table de Cédric Burtin, les supports des amuse-bouches sont taillés dans une tranche entière de cep de vigne. Laurent Auvray et Carolina Ortiz (Atelier Duramen à Buxy) travaillent depuis le débit du bois jusqu’aux finitions : la fabrication est intégralement artisanale. Ils expliquent que leur localisation en côte chalonnaise les a naturellement guidés dans leur choix : « Le chef tenait à une matière végétale bien présente et nous lui avons tout de suite proposé un bois de vigne. C’est l’un des étendards les reconnus de notre terroir, à l’échelle nationale et internationale. Ouvrir le cep en deux dans la longueur permet de faire découvrir son veinage d’une grande richesse. Ainsi, chaque présentoir est unique et doté d’une forte personnalité, comme la cuisine de Cédric. »
3 Les paravents de Pascal Michalon au Restaurant Serge Vieira à Chaudes-Aigues
Entre les tables du Restaurant Serge Vieira, les paravents en bois, cuir et toile de Pascal Michalon créent l’intimité et apaisent les conversations. L’ébéniste d’art de Beaux, grand ami de la famille depuis des années, a conçu sur mesure le mobilier de Chaudes-Aigues dont ces séparations qui s’articulent et s’enroulent sur elles-mêmes. « Avec Serge, ils se ressemblaient beaucoup », raconte Marie-Aude. « Ils étaient tous les deux très perfectionnistes et ne laissaient jamais rien au hasard. Nous nous sommes rapidement compris, car nous partageons les mêmes valeurs et façons de travailler. Pascal s’intéresse toujours à nos projets, il est très accessible et réalise vraiment nos envies telles que nous les imaginons. Pascal, c’est la perfection ! »
4 Les pivoines sculptées en cire de Mona Oren à La Dame de Pic Paris
À la table de La Dame de Pic à Paris, les centres de tables sont en cire. Des pivoines roses, sculptures aériennes de l’artiste Mona Oren, qui nous explique le lien qui l’unit à Anne-Sophie Pic : « Notre collaboration a commencé par un coup de cœur réciproque pour nos travaux artistiques respectifs. Ces créations florales matérialisent ce dialogue entre deux femmes créatrices. Chaque pièce est unique, réalisée par mes soins dans mon atelier à Paris. » Grâce à ses techniques très spécifiques, Mona Oren arrive à obtenir une épaisseur de cire très fine, d’un ou deux millimètres. Les strates de matières (un mélange de cire d’abeille, de paraffine et de cire végétale), se déposent ici par fines couches successives, par pellicules infinitésimales, entre profondeur et fragilité.
5 La céramique d’Agnès Sandahl à La Réserve Ramatuelle, avec Eric Canino
À La Voile (La Réserve Ramatuelle), vous serez sous le charme des assiettes qu’Agnès Sandahl a imaginé sur mesure pour Éric Canino : « Avec le chef, nous pensons que gastronomie et art sont intimement mêlés. L’assiette devient un véritable support artistique, un prolongement de l’expérience culinaire. Nous avons choisi ensemble des teintes naturelles de bleu et de vert et des lignes épurées qui reflètent l’harmonie entre le contenant et le contenu, et qui font référence à La Réserve Ramatuelle. Chaque pièce a été pensée pour sublimer les créations d’Éric, tout en restant fidèle à mon approche artistique. » Installée dans une ancienne poterie traditionnelle, l’artiste a relancé l’atelier de céramiques de Vallauris et présente ses œuvres dans une galerie d’art, autour du dernier four à bois du village, qui date de 1850.
https://www.galerie-agnes-sandahl.com/
Déniché pour vous, Sélection Printemps/Été 2024 :
Dans la revue semestrielle Le Coeur des Chefs numéro 15, nous vous avons présenté les couteaux de dégustation uniques et contemporains, une table elliptique en cerisier, des assiettes imitant les méandres du fleuve, des tuiles dessinées de méduses pour recevoir les amuse-bouche et une console de porcelaine qui semble suspendue par des fils invisibles.
1/ Les couteaux Lepage
L’équipe Lepage s’est donné un objectif ambitieux : créer et fabriquer en France le meilleur couteau de table pour la dégustation. Une lame en acier découpée, trempée et meulée à Thiers, montée sur des manches en alliages de carbone, poudre de céramique teintée ou métal (titane, cuivre et laiton). Chaque exemplaire est unique. Du très haut de gamme contemporain, un côté « high tech et poétique » qui a séduit William Frachot (Chapeau Rouge à Dijon) : « Un design épuré et une lame d’une qualité exceptionnelle qui ont naturellement enrichi notre art de la table. » À personnaliser à votre nom (gravure laser profonde réalisée sur le dos des couteaux).
2/ La table d’Anthony David, « Para Bois »
Vous souvenez-vous d’Anthony ? Après un grave accident, le chef du Pressoir d’Argent s’est reconverti. Il est devenu l’ébéniste talentueux qui a créé cette table en ellipse cerisier et résine. Quand il s’est retrouvé en fauteuil, Anthony David a décidé de travailler le bois, comme son grand-père. Chaque planche ramenée de l’atelier familial est une madeleine de Proust et les odeurs de copeaux remontent dans ses narines comme dans ses veines. En adaptant son garage en atelier, avec l’aide de son épouse Tiffanie, son fils Raffaël et son chien Rauzan, il a construit une seconde vie qui le reconnecte au monde de la gastronomie. Du dessous de bouteille à la planche à découper, Anthony crée pour les chefs des objets sur-mesure. Coup de cœur absolu, une rencontre humaine incroyable.
Contacter Anthony David, « Para Bois », sur son compte Instagram.
3/ Les méduses de l’atelier Tandem Céramique
Lorsque vous viendrez chez Fabien Ferré à l’Hôtel du Castellet, vous tomberez en amour devant ces tuiles de présentation qui servent de supports aux amuse-bouche. Pierre Dutertre est basé à deux pas (Ollioules dans le Var), et a imaginé ces méduses en grès pour que l’équipe y dépose les cuillères fines des premières bouchées. « La finesse et la légèreté des méduses m’inspirent. Il ne me reste qu’à ajouter l’improvisation d’une tâche d’émail ou d’engobe. Je les dessine et elles vivent sur toute une déclinaison de supports, des tuiles, des vases, des plaques… Flottantes ou en mouvement, elles évoluent selon mon humeur et ont toutes leur singularité », raconte le céramiste.
4/ La console de Nadège Mouyssinat
C’est Hugo Charcolin (La Tête de l’Art à Guérande), qui nous a parlé de Nadège. Cette sculptrice de porcelaine française, installée à Limoges, a réalisé pour le restaurant une oeuvre fine et légère dont le design est terriblement personnel. Façonnées à la main, ses pièces contemporaines aux lignes élégantes semblent suspendues, presque en lévitation. Dans la même collection « Pseudosphères », nous avons été scotchés par sa console en porcelaine blanche ou noire, et métal inox ou laiton, qu’on rêverait de voir dans un restaurant. « Créer un lien invisible entre deux sculptures, un fil tendu entre le réel et l’irréel : voici comment est née cette console dans ma tête. »
5/ L’assiette de Annie Cosson et Valérie Radix
Chez Christophe Hay (Fleur de Loire à Blois), le « Caviar osciètre de Sologne » est servi sur une assiette en porcelaineimaginée et réalisée par les deux céramistes du chef : Annie Cosson et Valérie Radix. La découpe très graphique représente les sinueux méandres de la Loire. Inspirée par le mouvement des herbes sauvages aux abords du fleuve, Valérie a gravé et incrusté une porcelaine teintée en bleu sur le pourtour de l’assiette selon une technique japonaise. Un émail brillant et transparent permet de mettre en valeur les billes noires du caviar. Artisan d’art depuis 2016, l’atelier-boutique de Blois propose une fabrication artisanale et sur-mesure pour particuliers et professionnels.
