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Les mots émus de Christophe Bacquié

by Anne Garabedian
Bacquié

Nous avons maintenant deux chefs trois étoiles dans le Var.
La Scène Musicale, Paris, cérémonie Michelin 2018. La carte de France zoome sur la région Sud, puis plus encore sur les bords de Méditerranée.

Quand Mickaël Ellis annonce la troisième étoile pour Christophe Bacquié, il y a un sacré remue-ménage en haut de la salle. Tous les chefs sont assis là et font une ovation à leur ami qui descend le long de la travée. En montant sur scène, le Mof 2004 déclenche une jolie vague de bonheur partagé et prend la parole :

« Quoi dire, à part que j’ai beaucoup d’émotion, je suis très ému et cela doit s’entendre. Tout d’abord je voudrais remercier ma femme. Elle ne voulait pas venir avec moi (sur scène) et pourtant… »

(Encouragée par toute la salle, Alexandra le rejoint).

« On a eu la chance, il y a presque neuf ans, d’arriver au Castellet et de reprendre cet établissement. Les administrateurs nous ont donné toute leur confiance, Alexandra dirige cette maison et j’en suis le chef. Sans, elle on n’aurait pas fait grand chose. On est deux, et ça marche bien. »

« Ensuite je voudrais remercier le guide Michelin : je suis étoilé depuis 2002, on a eu la 2ème en corse en 2007, puis on est arrivé en 2009 au Castellet et vous nous avez accordé nos 2 étoiles très vite, en 2010. »

« C’était mon rêve, le rêve de tous les cuisiniers, un bonheur incroyable, une chance extraordinaire. Je sais pas quoi vous dire, parce-que je suis plus à l’aise devant un fourneau qu’ici ! Mais croyez-moi, vous pouvez avoir confiance, on ira très loin. Merci à tous. »

Christophe lâche le micro, récupère un guide, et se tourne vers sa droite : au premier rang, de très proches sont là. Le reste attendra, il court partager ce moment avec Arnaud Donckele, Emmanuel Renaut et Arnaud Lallement qui vont vite le rejoindre après les photos officielles. Avec l’aide de Maxime Meilleur, ils viennent l’attraper alors qu’il pose entre Jean Sulpice et Mickaël Ellis, et le portent sur leurs épaules.

 

Arnaud Donckele dira quelques jours plus tard :

« Christophe est arrivé sur scène, il nous a vu et il est venu nous serrer dans ses bras. J’ai reçu à ce moment-là pratiquement autant d’émotion que quand j’ai reçu mes trois étoiles. L’amitié passe par ces choses-là. »

Entre les deux chefs trois étoiles du Var, le regard ne trompe pas : « On s’appelle très souvent, parfois en pleine nuit. On a vraiment besoin de ça, et c’est là qu’on reconnaît les vrais amis. Nos femmes nous traitent de dingues. On se soutient, on se questionne en cas de doute, on refait le monde…»

 

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